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Bulletin monumental 181-1
(2023)


Bulletin monumental 181-1 (2023)

Numéro varia
L’ouvrage est disponible auprès de votre librairie avec les références suivantes :
Bulletin monumental, t. 181-1
ISBN : 978-2-36919-200-8
Prix de vente en librairie : 20 €


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Sommaire du Bulletin monumental 181-1

 

Articles

  • L'abbatiale romane de Landévennec. L'ambition d'un prince, par Annie Bardel, Ronan Pérennec et Éliane Vergnolle 
  • L'hôtel de Varengeville (Paris) au temps de la comtesse de Rupelmonde (1736-1752), par Alice Cronier

Mélanges

  • La restauration des monuments historiques : à propos de trois publications récentes, par Jacques Moulin, Pierre Garrigou Grandchamp, Clémentine Lemire et Baptiste Roelly



Lire les résumés analytiques

La fouille du monastère de Landévennec (Finistère) n’a pas seulement mis au jour les étapes successives de l’occupation du site, du haut Moyen Âge à sa destruction, à la Révolution, mais a aussi établi avec précision la date de début du chantier de l’abbatiale romane. L’analyse dendrochronologique des poteaux de bois d’un bâtiment adossé au mur sud de la nef a en effet montré que celui-ci avait été implanté avant 1030. De même, l’aménagement vers le milieu du XIe siècle de l’aire du cloître, désormais fermée par une galerie occidentale et dotée d’un lavabo, semble avoir coïncidé avec la fin du chantier de l’abbatiale.

La marche de celui-ci a également pu être déterminée par l’archéologie : la construction débuta par la façade occidentale, le mur sud de la nef et le bras sud du transept où fut érigé un bâtiment mémoriel à l’emplacement du tombeau de saint Guénolé, le fondateur du monastère. L’enveloppe du déambulatoire fut ensuite érigée avant que l’abbatiale carolingienne, provisoirement conservée pour les besoins du culte, ne soit démolie. Les travaux purent alors se poursuivre dans le chœur, la croisée du transept et, enfin, le vaisseau central de la nef.

Ainsi datée avec précision, l’abbatiale de Landévennec prend toute sa place dans l’histoire des débuts de l’architecture romane : par l’emploi extensif du moyen appareil de pierre de taille, par la présence de piles composées et d’un abondant décor sculpté autant que par son chevet à déambulatoire et chapelles rayonnantes, elle marque l’introduction éclatante en Bretagne occidentale d’un nouvel art de bâtir. Sa reconstruction doit certainement être mise en relation avec la réforme de la vie monastique et la réactivation du pèlerinage à saint Guénolé au début du XIe siècle, mais sans doute est-ce le patronage de l’ambitieux comte de Cornouaille, Alain Canhiart (vers 1020-1058), qui explique le choix d’une architecture de prestige, comparable à celle des grands monuments de la Francie occidentale de la même époque.

Mots-clés : Alain Canhiart, saint Guénolé, Cornouaille, Bretagne occidentale, Finistère, Locmaria, Quimperlé, Loctudy.

L’étude de l’hôtel particulier parisien de Varengeville sur une quinzaine d’années du deuxième quart du XVIIIe siècle, appuyée sur une relecture et sur la découverte d’archives ainsi que sur des travaux de recherche récents ou anciens, a permis de mettre au jour des changements notoires jusqu’alors méconnus dans cet édifice peu étudié car modeste et sans caractère distinctif affirmé. L’hôtel a subi, durant cette période où il appartint à la comtesse de Rupelmonde, un certain nombre de transformations tenant à la distribution et à la décoration tant intérieure qu’extérieure.

A ainsi été mis en évidence un chantier de grande ampleur qui révèle une volonté de rectifier un projet initialement maladroit. Ces découvertes permettent de nuancer les critiques contemporaines faites à l’encontre de la demeure mais invitent également à étudier de nouveau le décor de boiseries provenant de l’hôtel et aujourd’hui conservé au Metropolitan Museum of Art de New York. Aux termes de cette étude, une datation plus précise et une analyse plus éclairante de l’ensemble de ces éléments peuvent désormais être proposées.

 Mots-clés : hôtel particulier, Paris, Jacques-François Blondel, Metropolitan Museum of Art, XVIIIe siècle, boiseries.

The Romanesque abbey of Landévennec. The ambition of a prince, by Annie Bardel, Ronan Pérennec and Éliane Vergnolle

The excavation of the monastery of Landévennec (Finistère) has not only brought to light the successive stages of occupation of the site, from the early Middle Ages until its destruction at the Revolution, but it has also established the precise date when the Romanesque abbey was begun. The dendrochronological analysis of the wooden posts of a building addorsed to the southern nave wall showed that the posts were implanted before 1030. Likewise, the layout of the cloister in the mid-11th century, which was enclosed by a western gallery and provided with a lavabo, seems to have coincided with the conclusion of work on the abbey.

The evolution of the worksite can also be reconstructed archaeologically : construction began with the west façade, the south wall of the nave and south transept where a memorial building was erected on the site of the tomb of Saint Guénolé, founder of the monastery. The encompassing ambulatory was erected next, before the demolition of the Carolingian abbey, which had been preserved temporarily for the cult. Work could then take place on the choir, the transept crossing, and, finally, the central vessel of the nave.

Now dated with precision, Landévennec takes its proper place in the history of the emergence of Romanesque architecture : by the extensive use of medium-size ashlar stones, the presence of compound piers and an abundant sculpted decoration, as well as a chevet with ambulatory and radiating chapels, Landévennec marks the brilliant introduction in western Brittany of a new art of building. Its reconstruction must definitely be associated with the reform of monastic life and renewal of the pilgrimage of Saint Guénolé at the beginning of the 11th century, but it is doubtlessly the patronage of the ambitious count of Cornwall, Alain Canhiart (ca. 1020-1058), that explains the choice of a prestigious architecture, comparable to that of the great monuments of western Francia in the same period.

Keywords : Alain Canhiart, Saint Guénolé, Cornwall, western Brittany, Finistère, Locmaria, Quimperlé, Loctudy.

 

The Hôtel de Varengeville (Paris) during the life of the Countess de Rupelmonde (1736-1752), by Alice Cronier

The present study of the private Hôtel de Varengeville in Paris during the years 1736-1752 relies on a rereading of the evidence and on the discovery of archives, as well as reference to recent and earlier research. The result is an updating of the well-known changes that have not been fully understood in this rather modest building which has few distinctive traits. While owned by the Countess of Rupelmonde, the hotel underwent a number of transformations in the distribution and decoration of the interior spaces and the exterior. It is shown that an extensive campaign was carried out with the intent to rectify an initially awkward project. These discoveries add nuances to contemporary criticisms of the dwelling, but also call for a fresh study of the woodwork of the hotel, which was dismounted and is preserved today in the Metropolitan Museum of Art in New York. The study concludes with the proposal of a more precise dating and a more informed analysis of all the elements.

Keywords : private hotel, Paris, Jacques-François Blondel, Metropolitan Museum of Art, 18th century, woodwork.

Die romanische Abtei von Landévennec. Der Ehrgeiz eines Fürsten, von Annie Bardel, Ronan Pérennec und Éliane Vergnolle

Die Ausgrabungen im Kloster Landévennec (im Departement Finistère) brachten nicht nur die aufeinanderfolgenden Etappen der Besiedlung des Ortes vom Hochmittelalter bis zu seiner Zerstörung während der Französischen Revolution ans Licht, sondern vermochten auch den Baubeginn der romanischen Abtei exakt zu datieren. Die dendrochronologische Analyse der Holzpfosten eines an die Südwand des Langhauses angebauten Gebäudes beweist unzweifelhaft, dass dieses vor 1030 errichtet worden war. Ähnlich verhält es sich mit der Anlage des Kreuzgangbereichs um die Mitte des 11. Jahrhunderts, der nunmehr von einer westlichen Galerie abgeschlossen und mit einem Brunnenhaus ausgestattet wurde. Diese Bauarbeiten scheinen mit dem Ende der Abteibaustelle zusammengefallen zu sein.

Auch die Bauabfolge konnte durch die Archäologie bestimmt werden : Der Bau begann mit der Westfassade, der Südwand des Langhauses und dem Südarm des Querschiffs, wo ein Gedenkgebäude an der Stelle des Grabes des heiligen Guénolé, des Gründers des Klosters, errichtet wurde. Anschließend wurde der Chorumgang errichtet, bevor die karolingische Abteikirche, die zu Zwecken des Gottesdienstes vorübergehend erhalten geblieben war, abgerissen wurde. Danach konnten die Arbeiten am Chor, der Vierung und schließlich am Mittelschiff des Langhauses fortgesetzt werden.

Die auf diese Weise exakt datierte Abteikirche von Landévennec nimmt ihren vollen Platz in der Geschichte der Anfänge der romanischen Architektur ein : die vorherrschende Verwendung des Kleinquaderwerks, das Vorhandensein von Kreuzpfeilern und eines reichen Bauschmucks, wie auch Chorumgang und Radialkapellen zeugen unverkennbar von der Einführung einer neuen Baukunst in der westlichen Bretagne. Der Wiederaufbau ist zweifellos mit der Reform des Klosterlebens und der Wiederbelebung der Wallfahrt zum heiligen Guénolé zu Beginn des 11. Jahrhunderts in Beziehung zu setzen, aber es ist fraglos die Schirmherrschaft des ehrgeizigen Grafen von Cornwall, Alain Canhiart (um 1020-1058), die die Wahl einer prestigeträchtigen Architektur erklärt, die sich mit den großen zeitgenössischen Denkmälern Westfrankens messen kann.

Schlagwörter : Alain Canhiart, Der heilige Guénolé, Cornwall, Westliche Bretagne, das Departement Finistère, Locmaria, Quimperlé, Loctudy.

 

Das Pariser Stadthaus Varengeville zur Zeit der Gräfin de Rupelmonde (1736-1752), von Alice Cronier

Die Untersuchung des Pariser Stadthauses Varengeville über einen Zeitraum von fünfzehn Jahren im zweiten Viertel des 18. Jahrhunderts, die sich auf eine erneute Lektüre des Gebäudes stützt, sowie auf kürzlich entdeckte Archive und ältere und neuere Forschungsergebnisse, brachte bislang unbeachtete, aber dennoch offenkundige Veränderungen in diesem wenig erforschten Gebäude ans Licht, da es bescheiden war und keinen ausgeprägten Charakter aufwies. Das Hotel wurde während der Zeit, in der es der Gräfin von Rupelmonde gehörte, einer Reihe von Umbauten unterzogen, die sich auf die Raumaufteilung und die Innen- und Außendekoration bezogen. Es handelte sich also um eine groß angelegte Baumaßnahme, die den Willen erkennen lässt, ein ursprünglich misslungenes Projekt zu korrigieren. Diese Entdeckungen erlauben es, die zeitgenössische Kritik an dem Haus zu nuancieren, aber sie laden auch dazu ein, die Holzvertäfelung, die aus dem Hotel stammt und heute im Metropolitan Museum of Art in New York aufbewahrt wird, erneut zu untersuchen. Nach dieser Untersuchung können nun eine genauere Datierung und eine aufschlussreichere Analyse all dieser Elemente vorgeschlagen werden.

Schlagwörter : Stadthaus, Paris, Jacques-François Blondel, Metropolitan Museum of Art, 18. Jh., Holzvertäfelungen.

Rubriques : Actualités, Chronique et Bibliographie

Actualités

Oise. Creil. Bilan des récents diagnotics archéologiques dans le château (Nicolas Bilot)

Sarthe. Le Mans. Abbaye de l'Épau : le tombeau à gisant de la reine Bérengère de Navarre (Pauline Ducom et Bénédicte Fillion-Braguet) 

Chronique

Architecture castrale et civile. XIIIe-XVIe siècle. Grèce, France, Angleterre. Petite monographie du château des chevaliers de Rhodes à Chalki (Jean Mesqui). — Révélation d’une maison consulaire du XIIe siècle dans l’Aude (Pierre Garrigou Grandchamp). — Restitution de deux résidences de Cromwell (Pierre Garrigou Grandchamp)

Architecture commerciale. XVIe-XXe siècle. Belgique. Gothique et néo-gothique, la Bourse de Commerce d’Anvers et ses reconstructions (Thomas Coomans)

Jardins. XVIIe siècle. Évocation d’un fantôme : les jardins du château de Gramont à Bidache (Pyrénées-Atlantiques), au XVIIe siècle (Bernard Sournia)

Peinture. XVIIe siècle. France-Suisse. Itinéraires d’artistes entre Fribourg et la Franche-Comté au XVIIe siècle (Matthieu Fantoni et Charlotte Leblanc) 

Historiographie des sociétés savantes. Regards sur un centenaire de recherches en Bretagne (Françoise Hamon)

Images et liturgie. Pratique liturgique et présence de l’image (Christian Heck)


Bibliographie

Architecture religieuse. Stephan Albrecht, Stefan Breitling, Rainer Drewello (dir.), Les portails du transept de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Architecture, Sculpture, Polychromie (Markus Schlicht). — Isabelle Chave, Étienne Faisant et Dany Sandron (dir.), Le chantier cathédral en Europe. Diffusion et sauvegarde des savoirs, savoir-faire et matériaux du Moyen Âge à nos jours (Philippe Araguas et Peter Granwehr)

Architecture civile. Diana Olivares Martínez, El Colegio de San Gregorio de Valladolid. Saber y magnificencia en el tardo gótico castellano (Pierre Garrigou Grandchamp)

Iconographie médiévale. Piotr Skubiszewski, Studies in Medieval Iconography. Collected Essays 1962-2011 (Christian Heck)

Culte des saints. John McNeill et Richard Plant (dir.), Romanesque Saints, Shrines, and Pilgrimage (Edina Bozoky)

Tentures de cuirs dorés. Jean-Pierre Fournet, Cuirs dorés, «  cuirs de Cordoue  » : un art européen (Dominique Hervier).