Vingt ans après le Congrès archéologique de Seine-Maritime, la SFA est revenue dans les boucles de la Seine pour des journées thématiques consacrées aux abbayes de Haute-Normandie. Nous étions soixante-dix-huit à (re)découvrir les somptueux bâtiments monastiques reconstruits par les mauristes aux XVIIe-XVIIIe siècles. Longtemps négligés, ces derniers ont fait l’objet de la thèse de doctorat de Pierre-Marie Sallé qui nous les a présentés en avant-première. Enfin, le programme des visites s'est complété de deux importantes abbayes situées dans l’Eure : Le Bec-Hellouin et Mortemer.
Il est inutile de rappeler l’importance de la fondation des abbayes de Jumièges, de Saint-Wandrille et de Saint-Ouen de Rouen dans l’histoire des débuts du monachisme occidental, ou encore celle, au XIe siècle, du Bec-Hellouin, qui devint rapidement un grand foyer de vie intellectuelle.
En dépit des reconstructions successives, il reste encore des témoins tangibles de cette floraison monastique du haut Moyen Âge, comme l’église Saint-Pierre de Jumièges d’époque carolingienne, ou les vestiges de cloître récemment mis au jour à Saint-Wandrille.
Mais ce sont bien entendu les grandes églises romanes et gothiques qui marquent le paysage : Notre-Dame de Jumièges, monument majeur du XIe siècle, Saint-Georges de Boscherville, expression accomplie de la grande architecture normande du XIIe siècle, ou encore l’abbatiale de Mortemer dont les vestiges rappellent la grandeur de l’ordre cistercien. Ces visites ont constitué un hommage aux constructeurs normands de l’époque gothique : Saint-Wandrille et Le Bec Hellouin, dont il ne reste que des ruines puissamment poétiques, et Saint-Ouen de Rouen qui a gardé sa parure de vitraux médiévaux.
Présentateurs : Stéphane Büttner, Yves Gallet, Étienne Hamon, Fabrice Henrion, Françoise Gatouillat, Jacques Le Maho, Florian Meunier, Philippe Plagnieux, Pierre-Marie Sallé, Éliane Vergnolle.